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Communiqué intersyndical CGT, Force ouvrière ESR, SGEN-CFDT, SNASUB-FSU et SNPTES – 10 juillet 2018

Publié le 10 juillet 2018

L’intersyndicale de l’UPEC dénonce la politique immobilière catastrophique et opaque de l’université et réitère son soutien aux agents du Service Vie de Campus et du SUAPS. Cette gestion est dommageable tant sur le plan financier que sanitaire : manque d’anticipation du futur chantier du Grand Paris Express, projets immobiliers dépassant le chiffrage prévisionnel, risque de désamiantage incomplet, absence de consultation des personnels dans le cadre du projet de réorganisation les concernant. Cette gestion va à l’encontre de l'intérêt des étudiants comme de celui des personnels des services concernés.

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le 10 juillet 2018

Le 27 juin 2018, l’intersyndicale de l’UPEC déposait un préavis de grève pour soutenir les personnels du Service Vie de Campus et du SUAPS n’ayant pas été consultés dans le cadre du projet de réorganisation du bâtiment I du Campus Centre mené par le chargé de mission Patrimoine Guillaume Poiret. Il leur avait été tardivement proposé un déménagement transitoire dans des locaux non adaptés, sans calendrier et sans tenir compte des particularités des services, dont le pic d’activités a lieu avant la fermeture de l’université pour préparer la rentrée. Les grands perdants de cette désorganisation de l’UPEC seront les étudiants, notamment les plus fragiles (confidentialité pour les demandes rendue impossible). Les organisations avaient découvert les décisions de réaménagement du bâtiment I en avril 2018 sans qu'aucune instance n’ait été consultée. Il leur a été communiqué que l’ancien président aurait tout validé avant de démissionné … les absents ont toujours tort.

Le rendez-vous du 3 juillet obtenu avec l’administratrice provisoire n’a pas permis de débloquer la situation. La direction maintient sa décision de ne pas respecter l’avis du CHSCT du 14 juin 2018 : "Les représentants du personnel du CHSCT demandent la suspension de la réorganisation du Bâtiment I jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle équipe politique, hormis les travaux de désamiantage du Bâtiment I au 4eme étage". Aucune troisième voie n’a été proposée pour assurer un déménagement transitoire qui respecterait les conditions de travail des personnels.

Cette désorganisation concerne l’ensemble de la politique immobilière menée par le chargé de mission Patrimoine de l’UPEC.

- Risque de désamiantage incomplet

Le CHSCT de l’UPEC, qui n’a été associé ni à la réorganisation du Bâtiment I ni à son désamiantage, a saisi le 27 juin 2018 la direction de l’université après avoir été alerté sur un risque de désamiantage incomplet. L’aile I3 niveau dalle du Bâtiment I du Campus Centre, présentée comme désamiantée, abriterait encore des pans entiers de murs non désamiantés. La direction n’a toujours pas donné suite aux demandes du CHSCT : documents sur les travaux réalisés et à prévoir (rapport de fin de travaux, rapport du bureau de contrôle, devis des travaux de désamiantage à venir) ainsi qu’à sa demande de visite accompagné d’un expert sur l’amiante.

- Absence d’anticipation du futur chantier du Grand Paris Express

L’intersyndicale de l’UPEC dénonce l’absence d’anticipation de la direction de l’université concernant le futur chantier du Grand Paris Express prévu derrière le bâtiment de l’IUT de Créteil-Vitry et dément le fait que l’UPEC aurait été informée tardivement (une réunion publique d’information a eu lieu à Créteil le 7 février 2018). Ce sont à nouveau les personnels et les étudiants de l’université qui vont pâtir de cette désorganisation.

- Projets immobiliers incertains et exorbitants
Enfin, l’intersyndicale s’inquiète des projets incertains aux coûts exorbitants dans lesquels l’université risquerait de s’engager : rénovation complète du bâtiment P du Campus Centre évalué à 70 millions d’euros (là où le schéma directeur de 2013 prévoyait 3 à 4 millions d’euros), acquisition et rénovation d’un bâtiment sur le Campus Chérioux à Vitry à un prix démesuré (17 millions d’euros hors travaux soit - après réhabilitation : coût d’un bâtiment neuf), construction de nouveaux amphithéâtres dont un auditorium de 1 200 places dans le quartier de l’Échat. Le chiffrage prévisionnel de ces différents projets dépasse ce qu’une université de la taille de l’UPEC peut raisonnablement envisager dans le cadre de ses financements récurrents. En outre, l’université s’engage dans des projets risqués alors qu’elle n’a utilisé que très partiellement ses financements obtenus il y a 5 ans dans le cadre d’un de ses plus importants contrats de plan État-région (CPER) : 50 millions d’euros sur la période 2015-2020 (soit plus de 7 % des crédits régionaux dédiés à l’immobilier universitaire). La réfection de la dalle du Campus Centre et la construction d’un bâtiment dédié à la recherche biomédicale n’ont ainsi toujours pas débutées.

Les organisations syndicales SNPTES, SNASUB-FSU, SGEN-CFDT, Force ouvrière ESR et CGT soutiennent les personnels de l’UPEC dans leur lutte légitime et demandent une politique immobilière transparente et raisonnée mettant en priorité l’intérêt des étudiants et des personnels. Nous demandons également la remise de l’ensemble des documents relatifs aux travaux de désamiantage au CHSCT et le respect de l’avis de l’instance du 14 juin 2018 : "Les représentants du personnel du CHSCT demandent la suspension de la réorganisation du Bâtiment I jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle équipe politique, hormis les travaux de désamiantage du Bâtiment I au 4eme étage ».