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Cérémonie des voeux 2024 : Discours de Jean-Luc Dubois-Randé

Publié le 22 janvier 2024

Discours de Jean-Luc Dubois-Randé, prononcé à l'occassion de la cérémonie des voeux du 19 janvier 2024.*

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Madame la Préfète du Val-de-Marne ;

Madame la Rectrice de l’Académie de Créteil,

Mesdames et messieurs les parlementaires,

Monsieur le Maire de la ville de Créteil,

Mesdames et messieurs les élus locaux,

Madame la Directrice du Crous de l’Académie de Créteil;

Madame la Directrice du GHU Mondor,

Madame la Directrice générale des services,

Mesdames et Messieurs les personnels de l’université, Chères et Chers collègues ;

Chères étudiantes, chers étudiants ;

Cher(e)s toutes et tous ;

Je suis très heureux de vous accueillir pour ces vœux 2024 communs avec le CROUS de Créteil que je remercie pour sa collaboration étroite, fructueuse, riche en réalisations et projets. Cette cérémonie commune, une première voulue avec Olivier Scassola, scelle notre sens commun du service public de qualité à destination des étudiants et de tous les publics de l’université.

Je remercie chaleureusement Monsieur le Maire de Créteil, Laurent Cathala, de nous donner cette occasion de nous retrouver une fois de plus au sein de ce spacieux Palais des sports. C’est là aussi le fruit de valeurs et visions partagées, du bien vivre ensemble dans le respect mutuel qui nous a permis de tisser ce lien de confiance au fil des années.

Démarrer l’année à vos côtés est à la fois un honneur et gage de nouvelles réussites partagées.

Car pour l’UPEC comme, je l’espère, pour nos partenaires réunis ce soir, l’année 2024 s’annonce pleine d’espoirs et de réalisations enthousiasmantes, dans la continuité d’une année 2023 qui malgré les difficultés budgétaires déjà largement évoquées et communes à la majorité des universités françaises, a été riche en succès et avancées pour notre établissement.

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Le moteur commun des communautés de l’UPEC est l’exigence partagée de mener notre mission de service public pour :

1.    D’abord accueillir et faire réussir nos étudiants dans leur diversité et les préparer aux métiers de demain ;

La formation, initiale et tout au long de la vie, est une préoccupation permanente. Celle-ci se traduit par des maquettes de qualité, élaborées par des équipes pédagogiques engagées et discutées dans nos diverses instances.
Nous avons poursuivi en 2023 notre stratégie de transformation, notamment par :
  • une approche trans et inter disciplinaires qu’il s’agira de poursuivre,
  • l’individualisation des parcours de réussite et d’accompagnement des étudiantes et étudiants,
  • l’insertion naturelle du numérique comme un outil pédagogique à part entière,
  • l’articulation de l’offre de formation aux enjeux de professionnalisation et d’insertion professionnelle à travers l’apprentissage et l’entrepreneuriat.
2024 sera l’année de l’évaluation de notre offre de formation par l’Hcéres et de la définition de notre nouvelle offre de formation et de notre stratégie en la matière.
Nous devons être plus attractifs tant en licence qu’en master, augmenter nos formations en apprentissage lorsque cela a du sens, et développer la formation continue. Il faut également que notre offre de formation soit soutenable. Des diminutions de capacité d’accueil sont attendues et permettront de diminuer la pression dans certaines composantes.

En 2024, nous poursuivrons également notre politique de transformation tant au niveau licence qu’au niveau master et du doctorat avec le succès des Graduate programs et des EUR qui viennent enrichir nos axes stratégiques.

Ce souci de former au mieux se traduit aussi dans le cadre de dispositifs innovants comme les Campus des Métiers et des Qualifications. Je souhaite en 2024 notre réussite au campus des métiers et des qualifications « artisans de l’image » pour que les métiers de la créativité artistique puissent être mis en valeur dans notre université et participer de son attractivité.

Etudier à l’Université c’est aussi pour beaucoup apprendre la vie ensemble, s’épanouir comme citoyen. C’est dans cet esprit que verra le jour un Parlement étudiant, véritable nouvel espace démocratique, et que dans le cours de l’année, sera adopté un Schéma directeur de la vie étudiante.

2.    Ensuite, porter une recherche d’excellence ;

En 2023, les équipes de l’UPEC ont engrangé des succès importants en recherche avec des taux de succès élevés à l’ANR, l’essor des SAPS, l’obtention du PUI Séville avec nos partenaires de la ComuE Paris-Est Sup, ou encore l’IHU Prometheus avec Paris-Saclay. Cette activité intense en recherche s’est traduite par la présence de l’UPEC dans les meilleurs classements internationaux.

En 2024 et pour la première fois à l’UPEC, nous mettrons à l’honneur les jeunes chercheurs que sont les docteurs de l’Université en organisant le 5 mars une remise des diplômes en bonne et due forme.

La recherche sera toujours en 2024 une priorité absolue et l’innovation, encore plus soutenue ; nous souhaitons plus de transfert vers le monde économique. C’est dans cet esprit que la DRV s’est vu renforcée et le sera encore par sa cellule UPEC transfert et dans le cadre sa cellule Europe.

3.    Notre mission est aussi de s’ancrer toujours plus sur notre territoire, en interaction avec celui-ci.

En 2024, l’UPEC candidatera à l’obtention du label DDRS (développement durable et responsabilité sociétale).

Nous aurons aussi à réfléchir à une nouvelle coordination territoriale ayant vocation à succéder à la comUE Paris Est Sup, en s’appuyant sur les relations étroites que nous entretenons avec l’université Gustave Eiffel et l’école Vétérinaire d’Alfort et en s’ouvrant à de nouveaux partenaires tels que les écoles d’ingénieurs afin d’augmenter notre attractivité.

Je voudrai ici faire un focus sur la dynamique patrimoniale à l’œuvre sur nos campus afin d’améliorer la qualité des lieux d’enseignement, de recherche et de travail, en tenant compte des enjeux de transition écologique et de continuer à façonner le nouveau visage de l’UPEC sur le Grand est parisien.

De nombreux chantiers ont été lancés par l’équipe en place et beaucoup se termineront dans les mois à venir. La dynamique à l’œuvre est un puissant vecteur de transformation qui marquera l’avenir de notre université.

Dans le Val-de-Marne :
Sur le Domaine de Chérioux à Vitry, le bâtiment du clocher est terminé et sera inauguré dans les semaines à venir. Le programme pour le reste du site est déjà bien avancé.

A Créteil, les travaux de la dalle vont enfin pouvoir redémarrer après des mois de contentieux et le bâtiment de recherche en biologie et la restructuration de l’UFR de Santé seront inaugurés à horizon un an. Le bâtiment de Pyramide a fait l’objet d’une remise à niveau en attendant la concrétisation du projet du bâtiment SHS sur le site de l’Echat – Ilôt Jacquart, grâce au soutien indéfectible du Maire de Créteil et Président de GPSEA Laurent Cathala.

A Bonneuil-Sur-Marne, avec le CROUS, le site de l’INSPE sera rénové et restructuré pour en faire un réel lieu de vie, incluant notamment des espaces sportifs partagés.

Grâce au CROUS également nous aurons des logements et de la restauration sur l’ensemble des sites.

En Seine-et-Marne, nous avons inauguré en décembre et en présence de la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche l’IEP de Fontainebleau. Ce projet est le premier volet de l’émergence d’un nouveau campus sur le site réhabilité de la Caserne Damesme.

Nous poursuivons notre développement en Seine-et-Marne Sud par la construction d’un bâtiment, sur le site de Sénart-Lieusaint, visant à renforcer la recherche sur ce territoire et permettre l’accueil, dans de bonnes conditions, des 1 000 étudiants supplémentaires attendus dans les prochaines années.

Enfin, je forme le vœu que 2024, comme je l’avais demandé en 2023, puisse voir le soutien affirmé de l’Etat quant à notre ambition de créer un centre de formation et de ressources transdisciplinaires, lieu emblématique pour l’attractivité des formations pour le premier degré tout particulièrement, rassemblant les deux sites de l’INSPE du département de la Seine-Saint-Denis sur le Fort d’Aubervilliers.

4.    Enfin, notre projet s’inscrit résolument dans une dynamique européenne ;

La dimension européenne de notre université s’est concrétisée en 2023 par l’adhésion comme membre à part entière de l’UPEC à l’Alliance européenne Aurora, qui regroupe 9 universités prestigieuses et plus de 300.000 étudiants dans 9 Etats membres. Une magnifique alliance parfaitement en cohérence avec notre politique d’engagement en matière de grands sujets sociétaux tels que l’insertion de nos publics étudiants dans leur diversité, la lutte contre le réchauffement climatique et l’aspiration à plus de justice sociale et d’équité. Cette adhésion se traduit par l’obtention de financements aussi bien de la Commission européenne que du Ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche pour déployer des échanges et des projets communs notamment en recherche. Nous accueillerons en 2025 à l’UPEC l’ensemble des universités qui composent l’Alliance.

Nous devons aussi poursuivre des partenariats pour construire des liens durables avec des universités sur tous les continents. Je souhaite que nous puissions par exemple porter un campus en Inde où nous sommes déjà très présents à Pondichéry.   

Je profite de ces vœux pour formuler nos grandes réserves sur la loi immigration qui ne donne pas une image très positive de notre pays à l’international.

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La poursuite de ces objectifs de service public doit permettre de construire l’université engagée pour apporter des réponses concrètes aux questions de notre société dans une métropole monde en croissance, où transition environnementale et justice sociale sont indissociables.

Vous le savez, ce projet politique d’université engagée est adossé aujourd’hui au déploiement du programme Erasme, lauréat de l’appel à projets du PIA 4 Excellences, qui a pris son véritable essor en 2023 et entre en phase d’accélération en 2024 pour : Repenser la formation, focaliser et partager la recherche, engager toute la communauté et contribuer à une société plus juste.

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Les difficultés financières récentes de l’Université nous ont amenés à faire un diagnostic partagé et créer des outils de pilotage dédiés pour dégager de nouveaux horizons. L’année 2024 démarre avec plusieurs rendez-vous essentiels pour l’avenir de notre université.

Il s’agit d’abord d’une année d’évaluation par l’Hcéres, ce qui nous amènera à présenter à notre communauté puis à nos tutelles un bilan de nos 5 dernières années et un projet d’avenir. S’évaluer soi-même dans toutes nos missions puis se confronter à des évaluateurs externes est un exercice qui va mobiliser fortement toutes nos équipes. Je vous remercie de votre contribution à cet effort collectif qui nous mènera à livrer notre rapport d’auto-évaluation au printemps.

Nous avons également livré au Rectorat il y a quelques jours notre Contrat d’Objectifs, de Moyens et de Performance (COMP). Nous irons le défendre devant notre ministère le 29 février prochain. Ce document concis présente les priorités stratégiques de l’établissement et les moyens associés à leur mise en œuvre. Il devra nous accompagner pour sortir d’un système qui, par certains aspects, est trop facultaire pour faire mieux ensemble et coconstruire un nouveau modèle avec plus de transversalité et de mutualisation dans nos campus. Le COMP nous permettra d’obtenir des moyens supplémentaires pour porter ces ambitions et participera au redressement des comptes de notre université.

2024 sera aussi l’année de l’entrée dans une trajectoire de retour à l’équilibre budgétaire de l’UPEC. Nous rédigeons collectivement un plan de retour à l’équilibre financier (PREF) qui sera déposé en mars prochain en même temps que les comptes de résultats de l’année 2023. Deux séminaires réunissant l’équipe politique, les directions des composantes et des services centraux, et des directions de laboratoires se sont tenus en juillet et décembre 2023 pour poser les bases concrètes du redressement budgétaire de l’UPEC.

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J’aimerais ici prendre quelques minutes pour revenir sur les débats autour de la situation financière de l’UPEC et les perspectives pour l’avenir. La nécessité de gels de moyens de fonctionnement, d’investissement puis de postes d’enseignants et d’enseignants chercheurs lors de la campagne d’emploi ont, et avec juste raison, créé tensions et incompréhensions. Elles ont provoqué aussi un sentiment d’injustice. En effet, alors que nous alertons depuis des années nos tutelles sur la tension en effectifs étudiants très forte en petite et grande couronne, celles-ci ont continué à faire croître les effectifs sans que les moyens attribués ne suivent. Le décrochage était inévitable et nous a fragilisé depuis deux ans. Face à cette injustice, nous nous sommes mobilisés collectivement et je remercie les élus qui, avec nous, ont participé à alerter les tutelles. J’ai personnellement, avec l’équipe politique et la DGS, averti le ministère des risques sociaux induits par le manque de soutiens financiers. Nous avons été entendus : le Ministère a débloqué six millions d’euros supplémentaires en fin d’année 2023 et devrait nous soutenir dans le sens d’un accompagnement pérenne dès 2024. Nous sommes donc plus optimistes mais restons très vigilants.

Malgré le contexte, en 2023, l’emploi des personnels administratifs et techniques a été préservé et nous avons pu proposer une prime complémentaire de fin d’année pour compenser les difficultés budgétaires de nos agents après une année d’inflation difficile. La priorité 2024 sera pour nous l’emploi pour assurer nos missions de service public. J’en profite pour remercier tout particulièrement nos personnels administratifs et techniques pour leur travail dans ce contexte géopolitique, climatique et financier anxiogène.

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Dialoguer, coconstruire sont les éléments clés de notre vivre ensemble. C’est pourquoi le dialogue social s’est vu renforcé et le service vie de personnel a su trouver son envol. Nous devons en 2024 aller encore plus loin dans le dialogue social et porter avec les représentants des personnels et dans la transparence les dossiers qui permettront de donner envie de venir travailler à l’UPEC. Et d’y rester !

Personnels et étudiants, vos engagement et mobilisation seront accompagnés et soutenus, soyez-en assurés. Nous y sommes très attentifs, avec l’équipe politique et la direction générale des services.

Vous faites l’UPEC et êtes précieux pour notre institution.

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En conclusion, je voudrais souligner que dans une période de tensions nationales et internationales nous devrons affirmer nos valeurs pour une société plus juste et inclusive. La tolérance, le vivre et apprendre ensemble sont des biens précieux à l’image de notre belle université. L’UPEC est l’université de la République, qui contribue à l’égalité des chances dans nos territoires et crée les conditions de la réussite de nos étudiants dans leur diversité.

Avant que nous partagions ensemble un moment de convivialité, je voudrais profiter de ces vœux pour remercier :
  • Les directrices et directeurs de composantes qui ont été très en appui de la politique d’établissement et aux projets ambitieux pour leur composante
  • Les directrices et directeurs des unités de recherche pour leur engagement au service d’une recherche académique exigeante.
  • Les représentants du personnel qui permettent de faire vivre un dialogue social à la hauteur des ambitions de l’UPEC
  • L’ensemble des personnels de l’UPEC, directrices et directeurs de services, Directrice Générale des Services, chère Marie Garapon, qui participez chaque jour au rayonnement de notre université.
  • Nos étudiantes et étudiants qui vont vivre l’université grâce à leur dynamisme, leur créativité et leur exigence pour leur réussite. Je porte une attention toute particulière à les faire participer activement à la transformation de leur université et à l’Europe universitaire.
Je remercie également l’ensemble de nos partenaires institutionnels, des universités, écoles et organismes de recherche et nos partenaires socio-économiques pour leur confiance.  

Un remerciement tout particulier à nos tutelles pour leur accompagnement, la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Madame Sylvie Retailleau, le Recteur délégué à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation de la Région académique Ile-de-France, Monsieur Olivier Ginez ainsi qu’à la Rectrice de l’académie de Créteil, Madame Julie Benetti.

Je remercie chaleureusement toute l’équipe politique que je ne peux tous nommer mais qui je vous assure ne comptent ni leur temps ni leur énergie pour faire réussir notre université, vice-présidentes et présidents, assesseur(e)s et chargé(e)s de mission ; Frédéric Guerrien, Taylan Tuzlu, Directeur de cabinet et Directeur adjoint de cabinet ainsi qu’Eva Vence, cheffe de cabinet, qui m’accompagnent au quotidien et participent au succès de notre université.

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Mesdames, Messieurs, nous sommes ambitieux car nous pouvons nous le permettre tant nous avons d’atouts dont la richesse des femmes et des hommes qui s’engagent sans compter pour l’UPEC. Un engagement si j’ose le dire « plus haut, plus vite, plus fort » pour paraphraser la devise olympique en cette année d’accueil des Jeux olympiques dans notre métropole. Donner le meilleur de soi-même, progresser, se dépasser au quotidien, c’est bien ce qu’on peut se souhaiter pour cette année !

Pour finir, je tiens à remercier celles et ceux qui ont orchestré cette soirée afin de nous offrir ce moment de convivialité. Ils et elles se reconnaîtront mais je tiens à citer Bruno Rossi et Roger Darthout.

Je vous souhaite au nom de l’université, résolument engagée avec vous et pour vous, une très belle année 2024.

Que celle-ci démarre dans la bonne humeur avec, à la fois, des mets raffinés préparés par nos partenaires du CROUS et une programmation musicale entraînante et joyeuse.

Jean-Luc Dubois-Randé, Président de l'UPEC.

*seul le prononcé fait foi