Le mot du président - 27 novembre 2023

Mesdames et Messieurs,
Chères et chers collègues,
 
L’augmentation du nombre d’étudiants s’est poursuivie lors de cette rentrée universitaire. Nous accueillons presque 42 000 étudiants. C’est le signe que notre université est attractive, mais aussi que la vague démographique est plus forte dans l’Est parisien que dans le reste de l’Ile-de-France, où cette vague commence à perdre en intensité. Nous devons à nos étudiants un accueil de la plus haute qualité et à l’ensemble de nos communautés professionnelles des conditions de travail correspondant aux meilleurs standards. Le contexte économique difficile qui affecte l’université française et l’UPEC en particulier rend cependant cet objectif parfois difficile à atteindre.

L’université connaît pour la seconde année consécutive un déficit. L’extension de nos capacités d’accueil, décidée au rectorat, et le décrochage de notre subvention pour charge de service public, décidé par le ministère, nous soumet à des injonctions contradictoires : exercer nos missions avec davantage de contraintes sachant que nos moyens baissent de manière relative.

Je me suis pleinement mobilisé sur divers fronts avec l’équipe politique pour défendre notre université. Dans la presse, pour dénoncer un soutien financier très insuffisant de notre établissement par nos tutelles, l’opacité du système de financement des universités par l’Etat, et le risque social majeur que la politique de l’Etat fait peser notamment sur nos étudiants, dans un contexte social particulièrement tendu. En conduisant un dialogue exigeant avec mes homologues de France université pour défendre le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le contexte de la préparation du projet de loi de finances. En rencontrant les partenaires institutionnels du territoire sur lequel l’université est implantée, très attentifs à la situation. Cette mobilisation a été collective au sein de l’établissement, notamment par le vote de motions, et je tiens à vous en remercier vivement.

Notre action a commencé à porter ses fruits. Le ministère a décidé de nous allouer 3 millions d’euros supplémentaires. Il nous a aussi proposé de candidater à la vague 2 des contrats d’objectifs, de moyens et de performance (COMP), auxquels sont associés des soutiens financiers durant trois ans, en cas de succès. Ce soutien renforcé ne sera toutefois pas suffisant, dans l’immédiat, pour équilibrer les comptes. Nous allons donc rencontrer prochainement nos tutelles en vue d’obtenir le rehaussement de notre subvention pour charge de service public et de discuter de nos capacités d’accueil, qui doivent être liées à l’évolution de notre subvention.

Je suis conscient que les conditions dans lesquelles l’ensemble de nos communautés professionnelles exercent leurs missions sont difficiles et exigeantes. Compte tenu du contexte d’inflation, j’ai soumis au Conseil d’administration la proposition de verser aux personnels BIATSS de l’UPEC - qui représente de manière globale la catégorie d’agents statutairement la moins rémunérée de l’université - une prime exceptionnelle d’un montant d’environ 330 000 euros (répartie entre un peu moins de 1200 agents) sur les paies de décembre. Les administrateurs ont soutenu cette proposition à l’unanimité le 24 novembre dernier.
 
L’établissement prépare très activement un plan de retour à l’équilibre financier pour 2026, qui sera présenté aux instances et dont je vous tiendrai informés. Dans ce contexte, la campagne d’emploi des ESAS, enseignants et enseignants-chercheurs a fait l’objet d’un gel de 45% de la masse salariale, par rapport aux demandes des composantes. Ce gel, nécessaire dans le cadre d’un plan de retour à l’équilibre, a succédé à d’autres mesures d’économie substantielles et de plus grande ampleur et permet tout de même à l’établissement de publier cette année 41,5 postes d’ESAS, d’enseignants et d’enseignants-chercheurs. Le Conseil d’administration, exerçant ses responsabilités sans ambiguïtés, a soutenu cette campagne d’emplois de manière très majoritaire le 24 novembre dernier.

Le dernier volet de la campagne d’emploi 2024, relatif aux personnels BIATSS, sera présenté lors du CA de décembre. Je proposerai aux administrateurs qu’aucun gel de postes n’affecte les demandes de maintiens de postes de BIATSS afin de garantir autant que possible le bon fonctionnement de l’Université et notamment la qualité de service rendu aux usagers ainsi qu’aux enseignants et enseignants-chercheurs.

L’établissement exerce ses missions grâce au dévouement de nos différentes communautés professionnelles. Aussi tiens-je une nouvelle fois à vous exprimer, à toutes et tous, ma plus profonde gratitude pour votre engagement.

Jean-Luc Dubois-Randé, Président de l’UPEC.